Posséder enfin son « chez-soi », ne rendre des comptes qu’à soi-même quant à l’aménagement de son logement est un rêve caressé par beaucoup de Français. Pourtant nombre d’entre eux hésitent à « sauter le pas ». La principale raison invoquée à cela : la lourdeur administrative et les nombreux freins à l’accession à propriété. La jeune génération est-elle moins bien lotie que ses parents ? Éléments de réponse.
Si neuf Français sur dix considèrent l’accès à la propriété comme une bonne chose, il reste un chemin semé d’embuches. Selon une étude ELABE pour le Crédit Foncier, réalisée cette année, posséder son logement comporte aux yeux de nos concitoyens de nombreux avantages. Les propriétaires se constituent en effet un solide capital, pour sécuriser leur avenir, leur retraite et le transmettre ce patrimoine à leurs enfants. Certains soulignent même, dans cette étude, que l’achat d’une maison ou d’un appartement déclenche un sentiment d’indépendance, de fierté et aussi de réussite sociale. Seuls 3 % des sondés déclarent trouver la propriété inutile.
Une utopie ?
Malgré l’excellente réputation de l’accès à la propriété, cette étude révèle aussi les réticences de beaucoup d’entre nous à se lancer. 71 % des personnes interrogées estiment qu’il reste difficile de procéder à un achat immobilier, voire plus difficile que du temps de leurs parents.
Les principaux freins pointés par cette étude portent sur la hausse probable des prix de l’immobilier dans les années à venir. Mais également et surtout aux difficultés économiques que la France traverse actuellement. Comment s’engager à rembourser chaque mois un prêt sur 20 ans, sans savoir si son contrat sera renouvelé l’année prochaine ? L’impôt foncier est également montré du doigt.
Des indicateurs pourtant au vert
Si les difficultés économiques s’avèrent plus importantes aujourd’hui qu’il y a 30 ou 60 ans, l’achat devient plus simple et requièrent moins de ressources. Jamais auparavant, l’acquisition n’a été plus facilitée. D’ailleurs, l’âge moyen du premier achat ne cesse de diminuer ! De multiples aides viennent soutenir les jeunes investisseurs : accession sociale, prêts aidés, prêts à taux zéro, etc. Les taux d’intérêt restent historiquement bas. L’allongement progressif de la durée des prêts à une moyenne de 20 ans rend les mensualités supportables, et même plus intéressantes que le loyer d’un bien en location.
Certes, devenir propriétaire comporte des risques non négligeables sur sa capacité de remboursement de ses mensualités. Mais cette démarche présente également un excellent moyen d’épargner sur son avenir et celui de ses proches. Il reste à chacun de décider si ses ressources et sa situation professionnelle sont suffisamment matures pour cela.